Shinwa perçu le son désagréable du réveil qui lui signifie qu'il doit ce lever pour aller faire cours. Sauf qu'il avait pas envie d'aller en cours, mais il risquait de se faire taper sur les doigts si il n'y allait pas, et il n'avait pas envie de se faire tuer, il voulait encore vivre un moment avant de devoir subir ça. Enfin bref, comme chaque matin il tatonna à la recherche du démon qui continuait de jouer des claquettes sur sa table de nuit, en gros son réveil. Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec le matin, il laissa glisser presque amoureusement sur la surface lisse. Presque car si quelqu'un pouvait voir son oeil se consumait de colère il se dirait plutôt que c'était une menace de mort. Trouvant le bouton pour arrêter la machine du diable, il ne s'arrêta pas en si bon chemin et la fit s'exploser contre le mur voisin. Il grogna un instant, laissant retomber son bras. Il était bien là, il ne voulait pas bouger ! Mais il se devait d'aller implanter dans la tête de ces nigauds de gamins quelques notions de littérature. Donc notre cher prof de littérature commença sa routine du matin. Et c'est donc ainsi que Shinwa partit en direction de l'école. Avec la bonne intention de martyriser ses élèves si ils ne travaillaient pas...

Quelques heures plus tard, le professeur de littérature se débarrassa de son dernier cours et pour bien faire fuir les élèves, ils les suivis pendant tout leur trajet jusqu'à la sortie de sa salle. Après avoir balancé quelques affaires sur des élèves qui pensaient qu'il ne les voyais pas en train de s'échanger des SMS, il se sentait bien et s'étira donc tranquillement. La majorité des élèves se rendaient aux dortoirs puisque demain était Samedi. Mais certains se baladait où allaient à des rendez vous. Quand à lui, il se rendit à la salle des profs pour poser ses affaires et il partit faire un tour. Le terrain était grand et cela laissait place pour des balades distrayante. Shinwa passa une main dans ses cheveux rebelles et prit la direction du toit au dessus du hall principal. C'était un bon endroit et à cette heure là il n'y aurait surement pas grand monde. Ouvrant la porte menant au toit, il vit que celui ci était vide et en fut bien content. S'appuyant contre le garde fou, il s'assit au sol et ouvrit un bouquin, mettant ses lunettes pour ne pas s’abîmer les yeux. Une heure passa bien sans que rien ne vint interrompre sa lecture. Mais au bout de cette heure de quiétude, un bruit vint le déranger. Le bruit d'une porte que l'on referme. Il redressa la tête et aperçu la silhouette d'un ado. Une fille en plus. Le professeur ne bougea pas de sa position et resta là à l'observer. Il finit par la reconnaître, c'était une élève qu'il avait. Allant directement à la fin de son livre, il attrapa la liste qu'il ne quittait jamais, une liste personnelle où il mettait ce qu'il pensait dedans. Jusqu'à présent elle ne semblait pas lui avoir causé de gros soucis. Il referma son livre et se leva, son sourire irritant toujours présent :

- Bonsoir Haku, c'est rare de croiser des gens ici le soir. Un chagrin d'amour peut être ? J'espère que tu ne comptais pas sauter du toit...

J'étais énervé, super ! Je m'étais réveillé à sept heures du matin au lieu d'être déjà réveillé à cinq heures. Je pesta contre moi et me dis que rien ne changera même si je m'énerver. J'enfila vite des habits et fila à la bibliothèque.
Une fois que la première heure de cour fut sonné. J'avais cour de quoi déjà ? Ah oui, sociologie. J'aime pas cette matière, mais j'essaya de montrer un minimum d'attention au cour. Ensuite, c'est cours de quoi ? Rooh, je sais plus, et j'ai pas envie de savoir. Mais j'ai pas le choix. Je sors mon emploi du temps et regarde. Maths. Je sens que je vais m'endormir pendant ce cour, la prof est tellement ennuyante ! Vous pouvez pas savoir comment. Nan, je vais pas sécher, je veux pas mourir, pas encore. Car elle est aussi terrible quand on prend pas part à son cour. Elle peut m'oublier juste pour cette heure ? Impossible. Bon, c'est parti pour s'ennuyer ! Je reregarde mon emploi du temps et souris. J'ai pas Littérature aujourd'hui, tant mieux ! Car le prof est un vrai gamin.
C'est la pause midi. J'ai pas faim du tout. Je prends quand même une bouteille d'eau et un sandwich pour pas me faire tuer par le self qui c'est très bien à force que je ne viens souvent pas mangé. Donc un jour ils m'ont traîné de force et m'ont fait mangé de force. Pourquoi est-ce qu'on ne me laissait pas en paix, hein ?
Je m'étira. Les cours de la journée étaient fini mais je n'avais pas envie de rentré. Je me balada donc dans les jardins, et en une seconde, je me retrouva mouillée. Le jardinier allé m'entendre ! Oh et puis non ! J'ai pas envie de parler, j'accepta ses excuses d'un hochement de tête et alla me changer.
Mes cheveux étaient encore humide quand je montais les dernières marches menant au toit. J'espérais être seule. J'ouvris et refermais la porte dans un soupire. Quand je rouvris les yeux, je découvris que je n'étais pas seule. J'aurais supporté d'être avec quelqu'un, sauf lui. Pourquoi Monsieur Yami était là, hein ?! Je lui jetais diverse insulte intérieurement quand il dit quelque chose qui me tira des meilleurs scénarios de meurtre :

- Bonsoir Haku, c'est rare de croiser des gens ici le soir. Un chagrin d'amour peut être ? J'espère que tu ne comptais pas sauter du toit...

Alors, je fais quoi ? Je l'ignore royalement où je lui lance une pique ? Les deux choix le feront continuer, alors, je choisis la deuxième option :

- Oh, bien le bonsoir Monsieur Yami. Et non, il n'est pas tellement rare de croiser des gens ici, même le soir, preuve : vous y êtes.

Je rigole, intérieurement puis reprends :

- Chagrin d'amour ? Moi, non. Vous, peut être, vu votre caractère de gamin, ça ne m'étonnerais pas. Oh, et si vous voulez, vous, sauter du toit, faîtes comme si je n'étais pas là et sauter, ça ne dérangera personne.

Ah, tu te dis que je suis bien calme en cour, hein ? Normal, je vous ignore royalement. Mais là, je suis particulièrement énervé depuis ce matin, je sais pas pourquoi, ah si, peut être...